Le Shodô Hypnose et Créativité

Publié le 27 mars 2013 dans Hypnose

Figure du Kusho

Il existe une manière exceptionnelle de faire monter des ressources :

(la voie), Sho (l’écriture)

– Canaliser l’énergie au bout de son pinceau

Trouver le souffle la respiration se fond dans le geste

La posture médium entre ciel et terre

Le rythme encre de l’esprit

Révéler le Calligraphe en soi, un chemin vers l’accomplissement personnel…

 

La démarche thérapeutique :

Le mystérieux et fascinant art du Sho contient tout : une capacité de concentration puissante, un geste alerte et sûr, l’art du vide en soi, le sens de l’unité et de la beauté.

L’intérêt premier de cette démarche n’est ni le gain de longévité (que l’on prête volontiers à cet art populaire si magnifique), ni la maîtrise du corps et de l’esprit, notion abstraite pour le néophyte. Ici, le thérapeute accompagne l’individu dans un processus de reconstruction.

A tous, mais surtout à ceux qui sont dans le non-verbe, traumatisme inexprimable, ceux qui nécessitent un accompagnement appuyé sur les sensations, le Shodô convoque une transformation subtile de l’état psychique.

La pratique créatrice facilite l’échange. Inscrite dans l’instant, la métamorphose opère.

Tout participe du processus de la vie : l’encre matière organique moment de transition nécessaire à la préparation mentale de l’acte créatif ; le truchement du pinceau l’ombre prime sur la lumière ; la force et la fluidité des caractères et des lignes produites en un seul souffle ; le rythme de l’exécution qui reflète la personnalité, l’état d’âme

…Le participant saisit, dans un même élan, la structure de l’ensemble.

Ces mécanismes puissants contribuent au recentrage de l’individu, à sa capacité de renouvellement.

Lorsque celui-ci choisit un idéogramme parmi tous, il est encore aspirant.

Peu à peu, l’attention sensible portée à son tracé sur le papier de riz fait son oeuvre. L’action est menée, la résolution trouve un chemin.

L’apprentissage des signes fondamentaux, sans cesse répété, permet peu à peu l’intégration de « la base ».

La Calligraphie n’engendre ni force inutile ni trait de pinceau en trop. L’individu apprend à ressentir l’équilibre et la beauté du trait. Il peint en accord avec son tempérament.

Le Shodô ne connait aucune limite à la perfection.

La parole thérapeutique s’installe avec l’enseignement de la pratique du Sho. La voix est apaisante. L’induction suit son cours, encourage les pérégrinations du participant tout en le guidant, respecte son rythme, ses aptitudes, stimule la conscience esthétique de l’oeuvre.

Reproduire l’écriture des grands Maîtres de la Calligraphie Japonaise exige du pratiquant une concentration telle qu’angoisses et troubles finissent par se dissiper peu à peu. La rigueur que requiert l’exercice du Sho est déjà un parcours en soi. Elle renforce l’individu qui s’y astreint.

Plus tard, cette imitation scrupuleuse s’orientera vers une expression personnelle, revitalisée.

L’art du Shodô appliqué à la thérapie entraine donc une double appréciation, utilitaire et esthétique. Ces deux aspects permettent le déroulement d’une séance à deux vitesses. tandis que le thérapeute reste centré sur l’induction hypnotique le participant ne s’intéresse, lui, qu’à l’exécution de son oeuvre.Le process infuse naturellement

 

Comment initier au Shodô sans en avoir la pratique ?

Ce n’est pas tant la maitrise de cet art qui nous intéresse ici mais la compréhension de son univers. Outre les 4 trésors de la calligraphie japonaise, ces 4 piliers qui permettent d’aborder pleinement l’ensemble, le thérapeute doit en saisir la finesse, la subtilité, la finalité.

Il appartient bien entendu à chacun d’approfondir ses connaissances, il existe pour cela de nombreux ouvrages proposant l’apprentissage des quelques signes fondamentaux propre aux tracés des kanji par exemple, mais grâce à l’efficience que confère l’acte d’enseigner et le processus hypnotique qui s’y rattache, le thérapeute entre vite en capacité.

L’observation de la transformation psychique du pratiquant participe du processus global.

La calligraphie japonaise a sa place dans le large panel des outils thérapeutiques.

Il ne tient qu’à chacun de façon ludique et didactique, d’expérimenter les principes actifs de cette toute nouvelle thérapie vieille de 3000 ans.